
L’esprit du voyage
Choisir le Botswana…
Il y a entre 3 et 10 millions d’années, les fleuves Zambèze, Okavango et Kwando se rejoignaient dans le Central Kalahari pour former le Trans-Tswana qui se déversait dans le fleuve Orange en Afrique du sud avant de rejoindre l’Atlantique. Grace à un vaste réseau de 4 rivières principales (Upper Zambezi, Kwando, Okavango et Limpopo), le Botswana d’aujourd’hui est une terre miraculée d’une zone entièrement désertique, le Kalahari, plus vaste que le désert du Sahara…
Les temps forts
Dans le Parc National de Chobe, Savuti s’est avéré être une véritable énigme au fil des décennies. Pendant les années d’abondance, son marais s’est rempli d’eau, nourri par le canal de Savute. Celui-ci trace son chemin depuis l’Angola via une chaîne de rivières et de lagons puis se déverse dans le marais, faisant ainsi le bonheur d’immenses hordes d’éléphants, de gnous, de zèbres et de buffles. Dans les années plus sèches, le canal diminue au point qu’il n’y reste que de petites piscines et il peut même totalement s’évaporer, laissant le marais sec, et renvoyant alors la vie sauvage aux points d’eau où la tension entre les animaux des plaines et les prédateurs se faire sentir au-dessus de ce paysage desséché et sableux.
C’est dans le Delta de l’Okavango que la vie sauvage est à son comble. Comme son voisin le Zambèze, il aurait pu devenir un fleuve puissant. Hasard du mouvement des plaques, l’Okavango fonce vers le Sud et, par un immense delta, se jette dans… rien, pour disparaître dans le désert du Kalahari. Lorsque l’eau redonne vie au Delta, ses résidents locaux le façonnent et le recréent. Les termites construisent tranquillement leurs buttes dans les îles, sur lesquelles des palmiers sont ensemencés au passage des éléphants. Les cours d’eau s’ouvrent et se ferment au gré des lubies des hippopotames sculptant les canaux le long desquels ils traversent les roseaux et laissent le chemin libre derrière eux pour une exploration en mokoro.
Mais le Botswana c’est aussi le Linyanti, zone de marais qui forment la frontière entre Botswana et Namibie (Caprivi strip). Dans ce dédale d’îles, d’étangs et de canaux… se cache une faune inouïe. Et pour ceux qui aiment les contrastes, l’aventure botswanaise se poursuit dans les Parcs de Makgadikgadi et Nxai Pan, vastes étendues de savane et de pans (anciens lacs salés) et dans la réserve du Central Kalahari, une belle opportunité de contraste entre la zone humide du delta/Linyanti et l’aridité de cette vaste zone désertique.
Et pour ne rien manquer du spectacle somptueux que vous offre l’hémisphère sud, entrez de plain-pied dans la magie en commençant votre voyage par les Chutes Victoria. Ici, la terre se divise et engloutit l’une des plus belles rivières d’Afrique, le puissant Zambèze, créant ainsi la plus large plaque de chutes d’eau du monde. Lorsque l’eau heurte les proches profondeurs de la gorge Batoka en-dessous, un nuage de brume retentit vers le ciel, offrant aux chutes leur nom local de « mosi-oa-tunya » (la fumée qui gronde). Lorsque le Zambèze est au plus plein, la brume se suspend en un nuage pluvieux permanent en haut des chutes qui se voit à des kilomètres à la ronde.