L’esprit du voyage
Découvrir le Kazakhstan…
Neuvième État du monde par la superficie, cette ancienne république de l’URSS, indépendante depuis 1991 est la plus développée d’Asie centrale grâce à ses réserves de pétrole et ses ressources minérales précieuses. Hôtellerie, restauration et transports y sont donc souvent de meilleure qualité qu’ailleurs dans la région – sauf dans les zones les plus reculées où l’on ne trouve que de petites guest houses.
Les avenues plantées d’arbres, les cafés chics, les centres commerciaux clinquants et une vie nocturne hédoniste donnent à Almaty, la plus grande ville du pays, un petit air européen. Astana, capitale à l’architecture futuriste implantée dans les steppes balayées par le vent, offre quant à elle une vitrine des plus étonnantes de la modernité kazakhe…
C’est pourtant hors des villes, dans cette vaste région de steppes qui depuis la nuit des temps ont vu passer nomades et envahisseurs, huns ou mongols… que vous vivrez de grandes aventures ! Dans les montagnes ou dans les vertes vallées des Tian Shan, en observant les animaux dans la steppe ponctuée de lacs, en profitant de l’hospitalité des habitants ou en traversant les déserts vers de lointaines mosquées…
Les temps forts
ASTANA
Sans doute l’une des plus étonnantes capitales du monde… Créée à partir d’un petit village qui était du temps de la Route de la Soie le lieu de rassemblement des caravanes, dans le but de symboliser le développement des « terres vierges » septentrionales, c’est une sorte de nouvelle frontière face aux anciennes cités du Sud…
Elle est résolument avant-gardiste au cœur de la steppe kazakhe, œuvre d’architectes tels que Kishō Kurokawa (Japon) et Norman Foster (Royaume-Uni), où se côtoient gratte-ciels, monuments modernistes et espaces verts. Ainsi le Khan Shatyr, un édifice de 150 mètres, rappelle les yourtes des nomades, abrite centre commercial, mini-golf, piscine à vagues au dernier étage et une zone tropicale avec une plage de sable importé des Maldives où les habitants se réchauffent en hiver, lorsque les températures plongent jusqu’à −40 °C. Le climat est en effet ultra continental et des étés relativement chauds…
ALMATY
Jadis Alma Ata, l’ex capitale est la terre d’origine… de la pomme ! (Alma en Kazakh). Tout au Sud du Kazakhstan, au pied des monts Tian Shan qui frôlent les 5 000 m, elle se situe dans une vallée à une altitude comprise entre 650 et 950 mètres et bénéficie d’un climat continental relativement plus doux qu’Astana, avec des températures moyennes de 24 °C en été et de -5° en hiver (et 3 mois de neige…). Les précipitations y sont assez abondantes toute l’année et le printemps est la saison la plus arrosée.
Le centre-ville est relativement sophistiqué, avec de riches musées, nombre de magasins et marchés, d’excellents restaurants et une vie nocturne appréciée.
Les parcs, les jardins et les squares occupent une surface de plus de 8 000 ha dans la ville, initialement conçue pour 400 000 habitants alors qu’elle accueille une population de plus de 1,6 million de personnes.
Au pied des montagnes on trouve des champs de céréales, des plantations de tabac, des vignobles, des vergers… et bien sûr les fameux pommiers sauvages.
CANYON DE CHARYN
De 80 km le long du fleuve Charyn, à 200 km à l’est d’Almaty, près de la frontière chinoise, au cœur du parc national de Charyn, c’est un joyau de formations rocheuses protégé pour sa splendide nature de steppes et de falaises rouges. Des murs de roche forment une faille profonde, créant la Vallée des Châteaux, un panorama qui fait étrangement penser au Colorado…
PARC NATIONAL ALTYN EMEL
Ce parc, réserve de biosphère par l’Unesco couvre 4 600 km² entre la rivière Ili et la chaîne des montagnes d’Ak-Taou, et abrite 70 espèces de mammifères (gazelles, chèvres, ânes sauvages, chevaux de Prjevalski, cerfs de Bactriane, oiseaux de proie,…)
Le parc offre toute la gamme des paysages du pays : déserts, plaines et éperons rocheux, dunes et rivières. Mention spéciale pour les dunes, immenses, qui « chantent » littéralement quand souffle le sirocco, et pour le paysage lunaire des montagnes calcaires multicolores, pour les pétroglyphes et peintures rupestres.
Le parc regroupe également deux chaînes montagneuses exceptionnelles Aktau et Katutau, formations étonnantes sculptées par le vent et l’eau, blanches (Ak-Tau) bizarrement rayées et striées ou vivement colorées en rouge (Katu-Tau), ocre et jaune vif… semées de gypse brillant et de terriers creusés par les animaux de la steppe. Masses argileuses ou falaises de craies, coulées de lave figée : un monde sculpté par le vent, la pluie, le soleil et le gel.
TARAZ
L’ancienne Djamboul fut une étape incontournable de la Route de la Soie dans la sphère des civilisations sédentaires de Transoxiane. Etape prospère aux XIe et XIIe s, elle était alors la capitale de l’Etat turc karakhanide. Rasée par Gengis Khan, elle ne ressurgit réellement qu’au XIXe s en devenant une place forte du Khanat de Kokand.
C’est aujourd’hui une ville à l’allure « soviétique » mais qui conserve quelques beaux monuments.
C’est en 751 qu’eut lieu près de l’actuelle Taraz la bataille décisive (bataille de Talas), qui signa le partage des territoires entre les Arabes et les Chinois et permit la révélation du secret de la fabrication du papier jusqu’alors jalousement gardé par les Chinois.
TURKESTAN
C’est dans cette petite ville que se dresse le plus beau monument du pays, le mausolée de Khodja Yasawi, le premier sage soufi du monde turc qui fonda au XIIe s dans ce centre commercial et étape sur la Route de la Soie, un important centre religieux. Construit par Tamerlan au XIVe s, sa salle principale est surmontée d’une coupole de 18 m d’envergure et entourée de 34 salles plus petites aménagées sur deux étages.